HYMNES À CE QUI EST

Virginité (p 11)

Hymne à la page blanche, à la virginité, à l’immaculé.
Tel le nouveau-né qui s’en vient en ce monde,
avec tout un programme qu’il aura à découvrir au fur et à mesure,
mais dont il ne sait rien pour l’instant.

Vous êtes tous ainsi face à votre œuvre à venir,

et c’est très bien ainsi.

Que vous puissiez commencer par une page blanche,

c’est reconnaître la virginité de chaque instant,

ainsi que votre participation à la création de cet instant.

Rien n’est jamais sans vous.

Cela est reconnu et explicable par la physique quantique.

Et au-delà de toute théorie,

chacun-e doit maintenant conscientiser

sa propre participation à la Vie.

Il n’est pas besoin d’être femme pour créer la Vie.

Chaque individu en a la responsabilité,

vous n’êtes pas différents pour ce sacré pas, pas-sage.

C’est une révolution intérieure que de saisir cette co-naissance.

Elle se doit d’être pure et transparente.

C’est une co-naissance qui ne peut pas être salie par la culpabilité.

Cela peut paraître un long chemin

que d’appréhender cette co-naissance,

mais tous les tournants de votre vie vous y ramènent

patiemment, inlassablement.

Terre amie (p24)

D’abord, il y a le minéral en toi, puis le végétal et l’animal ;

enfin vient le Souffle !
Alchimie du charbon, du lierre et du dragon.

N’oublie pas ta terre,
ne t’enfuis pas au ciel (ou ne « t’enfouis » pas au ciel).

Que ta demeure accueille autant la terre que le ciel !

La terre et sa densité, sa profondeur, son poids …
La terre et ses mets aux goûts variés, de l’amertume au sucré …
La terre et ses trésors non encore déterrés …

Sers-toi du ciel pour découvrir les trésors de la terre.

Le ciel à lui seul ne te serait rien sans elle,

sens son appel pour que tes pas la foulent,
pour la cueillir dans tes mains
et l’accueillir dans ton cœur.

Entends-la !

Raconte-lui tes attentes déçues envers elle.
La terre est ton amie, pas ton ennemie.
Elle ne force rien, elle ne demande rien,
elle donne à qui sait l’accueillir,
elle est tellement généreuse.

Ne la condamne de rien,
ce n’est pas elle qui te fait chuter jusqu’à elle,

lorsque tu tombes.
Le Souffle peut t’entrainer à venir l’embrasser,
un peu fort quelquefois, il est vrai.

La mesure est entre tes mains,
dans tes pas, dans ton rythme, dans ta voix.
La mesure de toute chose.
Afin que tu puisses, dans l’équilibre, rester sur elle,
en toute Paix.

Accorde-toi à elle !
Sans elle, ta puissance est vent.

Le vent est nécessaire mais il ne reste pas.
Offrir du « vent » n’est pas ce que tu veux.

Bénis soit le Ciel et la Terre en toi,
béni soit l’humain que tu es,
fait de matière et de Souffle.

L'amour (p 48)

Quelquefois …

Vous êtes englué-e-s dans la matière sans âme

et n’accédez pas aux autres strates de la vie.

Le lien à la nature, aux autres règnes

tels que le minéral, le végétal, l’animal et ceux plus subtils,

semble vous manquer.

La strate de l’Amour coule en vous mais êtes-vous en lien avec elle ?

Beaucoup d’entre vous gémissent pour avoir l’Amour

mais ils n’arrivent pas à émerger dans cette strate.

Voyez la plante qui pousse et grandit vers la source, le soleil.

Quelquefois …

Vous n’arrivez pas à dépasser l’étape de la graine

enfermée dans le sol, l’obscurité.

Vous vous focalisez sur les aléas, avec peur.

Vous devez percer la croûte terrestre.

C’est là.

Vous le sentez, vous le savez.

C’est l’Amour qui vous guide.

Beaucoup d’entre vous rêvent de cet Amour

mais vous ne vous le donnez pas à vous-mêmes.

Vous êtes surtout dans ce regard négatif, obscurci, ombragé de la vie

donc évidemment, quand le soleil est là,

vous trébuchez encore sur l’obstacle en vous.

Car vous savez aussi vous servir de la lumière

pour juger votre condition et retomber dans le regard habituel.

Quand nous disons que toutes les strates vous sont offertes,

c’est vraiment là un cadeau qui vous est tendu.

Un immense cadeau.

Celui, de strate en strate, de découvrir,

de s’émerveiller de tout potentiel,

de ce qui est là et qui fait que vous ne pouvez pas être seul-e,

c’est impossible.

Matière et Non-matière sont liées,

à vous de rendre ce lien de plus en plus conscient et visible

puisqu’il est votre essence même.

Le regard de l'Ange (p 72)

Être Conscience, c’est L’OEUVRE !

C’est sortir de la vision habituelle.

C’est te regarder à travers les « yeux » des Anges.
Ils te regardent te recroqueviller sur tes basses vibrations,
et ils te rappellent que tu peux lever les yeux,

revenir à l’Espace et ne plus rester dans l’illusion d’un étranglement.

Ils t’apprennent à te voir autrement

et à ne plus te reposer sur la vision courte de l’ego.
C’est aussi décider de ne plus parler de l’ego de la même façon.

L’ego n’a pas à être noté ou évalué.

Il peut être pris, en revanche, comme un caillou sur ton chemin,

au même titre qu’une émotion,

mais il n’est effectivement pas un obstacle.
Comme si l’ego était un petit animal réticent (ou un gros)

qui tente d’impressionner

tout en ne sachant pas quoi faire d’autre dans la situation.
Il suffit de le guider.

Encore une fois, passer trop de temps à réfléchir sur lui, à en parler,

n’est pas la voie la plus directe pour le transcender.

Par contre, ne pas l’élever au rang d’ennemi !

S’en étonner quand il est là

plutôt que de s’étonner qu’il ne le soit pas.
Tous les choix faits vers l’émerveillance

impliquent de ne pas lui donner d’existence plus qu’autre chose.

Il y a eu beaucoup de discours sur lui

et cela était nécessaire pour qu’il soit vu, entendu.

Aujourd’hui que tel est le cas,

il est bien temps de t’extraire de son champ

et au contraire de créer un hymne à l’émerveillement.

La magie du lâcher-prise (p 97)

Se déposer dans l’instant,
détente !
L’arbre lâche les feuilles,
les feuilles lâchent l’arbre,
repos !

Le temps venu,
la magie du lâcher-prise opère.
En tout temps,
le lâcher-prise s’avère nécessaire,
on peut aussi l’appeler mort.

Mort de l’emprise de ta volonté,
afin d’être ce qui est.

La mort est une présence intense,
sans compromis.
Il n’y a pas à la souhaiter pour l’atteindre,
elle est là, dans le lâcher-prise,
dans la détente absolue.

La mort n’a jamais été ce que vous croyez.
Vous l’avez aplatie, rangée dans une dimension sans relief.
De ce fait, vous ne savez plus ce qu’est la réelle détente,
celle qui vous prend dans ses bras et qui vous berce,
celle qui ne demande rien et qui donne tout.
La mort donne et ne prend rien.

Vous mourrez bel et bien à chaque instant,
malgré vos contractions pour subsister encore un peu,
elle est là dans votre Présence.
Vous n’avez pas à la souhaiter,
ni en avoir peur.
Vous la connaissez tout en l’ignorant,
cette ignorance est souffrance.

Vous avez soif, vous avez peur de ce que vous êtes,
tout est troublé par cette ignorance.
Et vous cherchez un sens à votre vie jusqu’à votre mort,
et vous cherchez un sens à ce qui est au-delà de la mort,
et vous cherchez un sens à ce qui est en-deçà de la mort,
alors qu’elle est là à chacun de vos pas.
Le sens ne vous quitte pas puisque vous l’êtes.

Si vous ne vous confondez pas avec une identité particulière,
il n’y a pas de sens à chercher, comme il n’y a pas de mort,
puisque vous êtes l’instant qui est le sens de tout.
L’instant = Sens.
Et cela va de soi !
Ne cherchez pas,
vivez !
Et vous connaîtrez ce qu’est la Mort.

Trois points de suspension (p 125)

Trois points de suspension.
Temps suspendu.
Comme un pont tendu entre un instant puis un autre instant,
tu avances dans le présent.

Trois points de suspension.
Comme tous les matins,
le « Je » se réveille et le « je » prend soin du corps.
Il le lave, l’habille, le nourrit.

Et ton Esprit ?
Est-ce que tu le prépares à cette nouvelle journée ?

Trois points de suspension.

Tu n’as pas besoin de te préoccuper de ton mental
qui, sur automatique, se répète les tâches à effectuer.

Ton Esprit ?

Trois points de suspension.
Comme trois respirations.
Trois respirations pour t’amener sur ce pont suspendu
entre deux instants, instant toujours en mouvement.

Que tu marches ou que tu sois immobile,
tout est toujours mouvement,
tout est toujours vibration,
vie qui circule en toi.

Trois points de suspension.
Comme trois respirations.
Silence.
Et tu peux sentir alors cette circulation de vie en toi.
Simplement.

Oui, même immobile, ça vit.
Alors tu prends contact avec ton âme
dans ce silence immobile,
propice au changement,
tu l’écoutes

Trois points de suspension.

Tes gestes,
lorsqu’ils surviennent, se font alors méditation.
Tu peux laver ton corps, l’habiller, le nourrir
sans être tel un robot.

Rien n’empêche d’inviter un mouvement plus rapide,
plus joueur
Tu jou-is de ce corps
comme un sculpteur jou-it avec sa matière.
Ne faut-il pas l’aimer cette matière ?

Le chef d'orchestre c'est toi (p 134)

Le chef d’orchestre n’est pas dans la matière

donc c’est à chacun-e de vous,

fidèles instruments, de savoir jouer de votre instrument,

en même temps que de savoir écouter le voisin,

pour créer une harmonie en mouvement.

Si chacun-e a toujours une oreille tendue vers l’autre,

sans vous en rendre compte,

vous serez à la fois sur votre propre tonalité et en totale résonance avec la tonalité de l’autre,

comme lorsque deux corps s’harmonisent dans une danse,

à ne plus savoir lequel s’appuie ou guide l’autre.

Si vous croyez que le chef d’orchestre

est dans la matière et parmi vous,

vous manquez la cible et l’harmonie n’existera jamais.

Comment être en harmonie lorsqu’il n’y a pas intégration totale,

dans ses propres cellules,

de la puissance de ce chef d’orchestre en soi,

sachant qu’elle est en vous toutes et tous ?

Tant que le doute sera à ce niveau-là,

vous ne serez pas totalement prêt-e-s pour la liberté.

La liberté ne peut naître d’un déséquilibre.

Elle naît dans l’Évidence.

Vous êtes toutes et tous,

absolument semblables par rapport à la Source.

Alors MERCI de refléter ce UN

plutôt que de croire en une éternelle séparation.